Santé tibétaine par E.Tokar

Publié le par ABprod

  Je souhaite partager ici des notes que j''ai prises en effectuant des recherches sur la médecine tibétaine. Le Dr Eliot Tokar paraît être incontournable en la matière.       

 

 

         "L'aptitude des tibétains à fonctionner normalement dans des atmosphères déficitaires en oxygène à de très hautes altitudes, fréquemment au-dessus de 4.400m (14.400 pieds ) a souvent laissé les observateurs perplexes. Des recherches récentes montrent que, bien que les tibétains vivant à de hautes altitudes n'aient pas plus d'oxygène dans le sang que d'autres peuples, ils ont par contre une concentration 10 fois plus élevée d'acide nitrique et un débit sanguin double dans les avant-bras, en comparaison aux habitants des vallées. L'acide nitrique est connu pour favoriser la dilatation des vaisseaux, permettant ainsi au flux sanguin d'accéder plus facilement aux extrémités et aidant à la libération d'oxygène pour les tissus. Ce que l'on ne sait pas encore est, si cette augmentation d'acide nitrique est liée à une mutation génétique, ou bien si les peuples vivant à des altitudes inférieures s'adapteraient progressivement de facon identique lors de séjours prolongés en haute altitude." (Extrait d'un article scientifique écrit par E.Tokar et traduit de l'anglais par mes soins).

 

  

             "Eliot Tokar pratique la médecine tibétaine à New York. Il a étudié la médecine tibétaine depuis 1983 et est l'un des rares occidentaux au monde à avoir reçu autant d'enseignements tant magistraux que cliniques dans ce domaine. Il a de surcroit aussi étudié d'autres savoirs traditionnels comme la médecine chinoise ou encore japonaise. De 1983 à 1986 il étudiait sous la tutelle du Dr Yeshi DONDEN, anciennement médecin personnel de Sa Sainteté le 14ème Dalaï-Lama du Tibet. Depuis 1986 il a pu étudier auprès du  Lama/médecin Dr Trogawa Rinpoché, lui-même président de l'Institut Médical Tibétain le Chagpori à Darjeeling en Inde"(...), entre autres professeurs émérites.

 

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  Allen Ginsberg who was a member of the Chagpori Board of Directors for several years took this photo at John Giorno's loft in 1989. left to right: John Giorno, Shakya Dorje, Dr. Trogawa Rinpoche, Eliot Tokar and Jacqueline Gens. http://trogawa.blogspot.com/2006/05/photo-by-allen-ginsberg-of-chagpori.html


 

En lien ici l'adresse du site qu'il consacre à la médecine tibétaine : www.tibetanmedicine.com,

qu'il introduisait en 1998 comme suit : 

"In Tibetan Medicine it is thought that all suffering (and therefore illness) results from ignorance. We can then safely assume that education is one way to reduce ignorance and its results."

 

Par ignorance nous considérons ici les comportements, les mauvaises habitudes auxquelles on s'adonne n'en sachant pas toujours la nocivité, et ce, pouvant s'appliquer à tous les domaines en matière de santé: régime alimentaire, rythme de vie, rythme de travail, qualité de sommeil, traitements entrepris, addictions diverses, lieux de vie et l'air qu'on y respire, tissu social environnant. Les Men-la (médecins) tibétains intègrent jusqu'au moment de l'année ou du cycle lunaire dans leurs décisions pour faciliter telle action thérapeutique ou influer sur tel comportement.

La médecine tibétaine a cette particularité, et richesse, de s'être façonnée au fil du temps au contact des multiples "sciences de santé" des pays avoisinants aussi variés que la Perse, la Grèce, la Mongolie, la Chine ou l'Inde. Elle a ainsi pu enrichir le terreau traditionnel de valeurs toutes autres telles que l'astrologie, le yoga, la gemmologie.... La spiritualité, elle, se trouvant au centre du système comme au coeur de la vie en général, puisque par définition elle vise au mieux-être de chacun avec soi-même et les autres par le biais des trois piliers du bouddhisme tibétains que sont : l'étude des textes, la réflexion et la méditation.

Si par éducation on sous-entend information, alors on ne peut que rejoindre ce point de vue pour ce qui est, chez nous, de la prévention. Car c'est bien là, à mon avis, un des buts essentiels de la médecine voire de la science en général, à savoir d'améliorer nos vies non seulement en nous rendant capables de soigner, mais mieux encore, en nous aidant à éviter la maladie. Et ces savoirs traditionnels intriqués dans la vie quotidienne font souvent preuve d'un bon sens qu'on aurait comme "perdu" en chemin vers plus de science. Dans tous les cas, ils proposent des solutions et des méthodes de soins pour le moins naturelles, ne présentant pas l'inconvénient d'effets indésirables ou secondaires. Et si tous les jours dans nos assiettes ou dans nos verres, par nos fenêtres ou dans nos emplois du temps, pour nos nuits comme pour nos jours nous mettions un peu plus de ce fameux bon sens assorti d'une pincée de vigilance, alors pour sûr, nous retarderions la survenue du mal.

Voir aussi, pour ceux que cela intrigue, cette publication fort intéressante à laquelle E.Tokar participe :

 

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Asian Medicine Tradition and Modernity
Edited by Vivienne Lo and Geoffrey Samuel. http://www.brill.nl/asme

Publié dans santé

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